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vendredi 5 avril 2024

Quand un garçon déteste le foot et aime passionnément la danse… Dans cette création familiale et ultra vitaminée, Hervé Koubi interroge à nouveau ses origines et son histoire profonde. Pour cela il s’est associé à Fayçal Hamlat, rencontré il y a plus de 10 ans en Algérie et compagnon d’Art depuis, pour travailler ensemble à quatre mains sur leurs ressemblances, leurs différences mais surtout sur ce qui les unit profondément, une passion pour la danse qu’elle soit contemporaine, urbaine en tous cas toujours métissée.

COMPAGNIE HERVÉ KOUBI

Construit sur la base d’un texte de Chantal Thomas, autour d’une partie de foot improbable, terrain de jeu et de danse, Boys don’t cry sert de prétexte à une réflexion à la fois nostalgique, drôle et tendre sur ce que c’est que de danser quand on est un garçon, tout en dessinant en creux la question d’aimer et de jouer au foot quand on est une femme, qui plus est quand on vient d’Afrique du Nord.

Pour ce projet, le chorégraphe franco-algérien offre à sept jeunes danseurs autodidactes l’occasion de montrer, entre hip-hop, danse de rue et danse contemporaine, leur virtuosité. Sur le plateau ils nous emportent dans leur énergie débridée, à la fois puissants et délicats, déconstruisant les clichés de la masculinité.

Formé à « l’Ecole de la danse», notamment chez Rosella Hightower, Hervé Koubi débute sa carrière d’interprète dans des pièces de Jean-Christophe Paré et d’Emilio Calcagno. 

Danseur ensuite au Centre Chorégraphique National de Nantes Claude Brumachon et Benjamin Lamarche puis au Centre Chorégraphique National de Caen avec Karine Saporta et dans la Compagnie Thor à Bruxelles avec Thierry Smits c’est en 2000 qu’il décide de développer son projet chorégraphique.

C’est d’abord la Tradition, et toute la transmission orale et corporelle qu’elle porte en elle, qui captera son intérêt. Une danse qui rassemble, qui unit, qui fait les liens entre les bals d’autrefois, les raves parties et les rassemblements dansés d’aujourd’hui. 

Ce sont ensuite des notions de traces, de mémoires, de filiations qui le conduiront notamment en Algérie, à la recherche de ses racines. 

C’est ainsi qu’en 2009, l’homme et son parcours artistiques ont été percutés par les danses urbaines même si elles étaient déjà présentes, comme un écho avant-coureur, dès ses premières créations.

Il envisage depuis la porosité des techniques entre elles comme un espace d’expérimentation qui dépasserait les cadres et les appartenances techniques et esthétiques.
Depuis 2017 il collabore sur l’ensemble de ses créations avec Fayçal Hamlat, danseur et chorégraphe avec qui il partage une vision commune. 

Fayçal Hamlat, danseur et chorégraphe issu des danses urbaines rencontré lorsqu’il était chorégraphe officiel du Ballet National d’Alger, a d’abord été danseur pour Hervé Koubi puis est devenu son assistant. 

Alors qu’Hervé Koubi a été percuté par la danse Hip-Hop, Fayçal Hamlat a fait le chemin inverse, influencé et nourri à son tour par la danse contemporaine.  Fayçal Hamlat apporte depuis sa contribution et est devenu aujourd’hui le collaborateur nécessaire d’Hervé Koubi pour affirmer une écriture métissée.

Chorégraphe de terrain c’est aussi dans la rencontre et le partage entre ses œuvres, les publics et les différentes pratiques qu’il développe avec son équipe de nombreux projets de territoires qui interrogent et définissent les frontières en creux d’un Ballet du XXIème siècle à la fois héritier de son histoire, ouvert et actuel.

Il a été décoré en juillet 2015 de l’ordre de Chevalier des Arts et des Lettres. 

https://www.cie-koubi.fr/

https://yurplan.com/events/BOYS-DON-T-CRY/115058?from=facebook&fbclid=IwAR3OXbKuJv15vUbV13EwHrLE8Vf6PWCK6XYW1JQrG7kaevIcPN-5o_FAiyE_aem_AWnN6RAhg7B293_lW9mEW56ZgPseS0eN9PHDSp30nwoMywCysIkOdqsDErCQoe7U4eQ380PHqLv6_kKvJGv3re9M