Le
sociologue Pierre-Emmanuel Sorignet met en avant
les dimensions sexuées et sexuelles de la profession qui prend sa source à
partir du soit-disant caractère féminin du métier et le lieu commun de
l’homosexualité. La danse serait ne qu’une activité de fille et de «tapettes».
La danse comme tout métier artistique permet sûrement à certains homosexuels
masculins de vivre leur sexualité de façon plus sereine que dans d’autres
sphères professionnelles. L’engagement du danseur peut être l’expression
d’une identité masculine homosexuelle et l’expression de son moi
personnel. Certains garçons
choisissent la danse pour des raisons bien plus simples, rencontrer les
filles …
Bien que la danse, ou plus exactement la
danse classique, ne soit pas un domaine exclusivement réservé à la gente
féminine, les garçons n’ont pas toujours été présents en grand nombre.
C’est une situation très banale dans le monde occidental où très peu d’hommes
osent franchir le pas par manque d’assurance. Malgré cela, depuis quelque
temps, on assiste de plus en plus à une augmentation importante de danseurs
masculins s’adonnent à cette forme artistique …
Un phénomène qui ne semble pas
être prêt de s’arrêter. En revanche, il ne cesse de progresser. Et
heureusement d’ailleurs. Je me souviens qu’à mes débuts, j’étais le seul garçon
en collant et demies pointes . Cela ne me déplaisait pas outre mesure pour
autant. Je me souviens aussi de ces moments d’excitation difficiles à exprimer
verbalement . De même, il m’était impossible de partager avec d’autres des
sentiments que moi seul vivais. Aussi, je comprends très bien la
situation délicate dans laquelle certains jeunes gens pouvaient se trouver
quand ils avaient décidé d’embrasser une carrière dans la danse.
Notamment, quand il fallait expliquer à des parents pas toujours compréhensifs
ou coopératifs des motivations de choix qu’eux -mêmes ne savaient pas
grand-chose.
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