Il aura connu le parcours du parfait espoir : l’Ecole de danse de l’Opéra de Paris puis l’entrée dans la compagnie à 16 ans. Premier danseur à la veille de son départ du palais Garnier, il n’aura pas attendu ses adieux pour se réinventer. « L’Opéra ne vous prépare pas vraiment à la suite. J’ai toujours su que je devais faire quelque chose après 42 ans. J’y ai pensé très tôt. J’aimais la sculpture, le théâtre. Puis j’ai fait un bilan de compétences. Ce qui m’intéressait c’était de travailler l’espace. » Et Yann Bridard de reprendre des études à l’école Camondo, cinq ans durant. Il est désormais architecte d’intérieur, sous le nom de Yan de Kocco. « Camondo c’est un peu la même école d’excellence que l’Opéra de Paris ! Refaire des études avec des gens de 18 ou 20 ans lorsque vous en avez le double, c’est enrichissant. Les idées fusent, même si certaines sont confuses. »| La danse,
c'est ce l'immatériel, l'architecture intérieure du matériel
Il travaille
à la fois en indépendant et pour la Maison Pradier, dont il assure le suivi du
décor des boutiques. « La danse c’est de l’immatériel, l’architecture
intérieure du matériel. Le soliste a une vision de l’espace les yeux fermés,
alors que l’architecte a lui les yeux ouverts. » Et ce magnifique interprète,
qui a dansé Pina Bausch ou « Giselle », de conclure : « On parle souvent pour
les danseurs ou les sportifs de “petite mort” à propos de leur retraite
anticipée. On est vieux en étant jeune. Mais ce qui vient après peut être fort
et joyeux. »
Mathilda May
: révélation en pointes
Fanny Fiat :
l’art en liberté
Source
article Paris Match paru en 2020 Article toujours d'actualité en 2022 pour tous les danseurs et les danseuses. by Philippe
Noisette et Claire Stevens
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https://www.parismatch.com/Culture/Art/Reconversion-la-renaissance-des-etoiles-1688687