Menacé de mort, lynché sur les réseaux, insulté... Bilal
Hassani raconte l’enfer de la célébrité
BONNES FEUILLES - Son enfance, le regard de sa famille sur son
homosexualité, ses échecs, le concours de l’Eurovision... Le chanteur de 20 ans
publie Singulier, son autobiographie chez Plon ; il y raconte avec la
journaliste Delphine Saubaber son parcours chaotique et sa foi indéfectible en
la musique.
Il a débarqué dans nos vies avec sa perruque blonde et ses
petites lunettes à travers lesquelles il regarde le monde moins naïvement qu’on
ne le croit. Né à Paris en 1999, Bilal Hassani a commencé le chant à 5
ans. Et compris très tôt la complexité d’imposer son identité. Fille ou garçon?
Doit-il vraiment choisir? Après avoir participé à «The Voice Kids», sur les
conseils de son ami Nemo Schiffman, le fils de la comédienne Emmanuelle Bercot, il
crée sa chaîne YouTube qui va le faire connaître. Jusqu’à ce qu’il représente
la France à l’Eurovision où il terminera à la quatorzième place.
Dans Singulier, qui paraît ce jeudi 3 octobre (éd. Plon), le chanteur ne
cache rien de ses tourments, de la difficulté de s’accepter et d’être accepté
comme il est. Nous publions des extraits de cette autobiographie d’un
Millennial pas comme les autres.
https://www.tf1.fr/tf1/nrj-music-awards/videos/nma-2019-medley-romeo-elvis-soleil-bilal-hassani-roi-trois-cafes-gourmands-a-nos-souvenirs-45860997.html
«Dans la cour de récré, ils font cercle autour de moi, ils s’égosillent à s’en faire péter le tympan. Vas-y! Chante! Tout le monde dit que tu chantes, alors chante! Rien ne sort. Les sons s’amoncellent au fond de ma gorge. Je voudrais m’enfuir, mais je reste plante la, devant eux, raide, les bras aplatis le long des cuisses, et je finis par chanter. Ils battent des mains, ils ont l’air contents, alors moi aussi, je souris bêtement. Ils sont entrés dans ma bulle, je la leur ai ouverte, je voudrais tous les inviter à faire la fête chez moi. (...)
«Dans la cour de récré, ils font cercle autour de moi, ils s’égosillent à s’en faire péter le tympan. Vas-y! Chante! Tout le monde dit que tu chantes, alors chante! Rien ne sort. Les sons s’amoncellent au fond de ma gorge. Je voudrais m’enfuir, mais je reste plante la, devant eux, raide, les bras aplatis le long des cuisses, et je finis par chanter. Ils battent des mains, ils ont l’air contents, alors moi aussi, je souris bêtement. Ils sont entrés dans ma bulle, je la leur ai ouverte, je voudrais tous les inviter à faire la fête chez moi. (...)
Je n’ai aucun copain dans cette école de la banlieue
parisienne un peu bourgeoise, personne ne veut traîner avec moi.
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