La danse, c’est moins accessible que le football ! Alors, on a monté un projet sur le thème de « la danse urbaine à la campagne ». Il a été retenu et grâce à l’aide financière, des danseurs de hip-hop de la région sont venus nous former durant les vacances scolaires, pendant deux ans.
C’est à ce moment-là que tu t’es dit « je veux devenir danseur » ?
Non, je voulais juste apprendre à danser. J’ai intégré un lycée de Limoges qui proposait une option danse. J’ai vite été déçu car c’était très théorique… Une élève m’a parlé d’un atelier, dirigé par Sergio Simón, le directeur de la danse à l’Opéra de Limoges. J’ai décidé d’y participer. En milieu d’année, Sergio m’a expliqué que, si je voulais devenir danseur professionnel, je devais faire du classique. J’avais 15 ans, je ne faisais que du hip-hop… Alors me dire que j’allais devoir enfiler un collant, ce n’était pas facile ! (rires) Après quelques mois, j’ai fini par accepter sans vraiment savoir pourquoi. Sur les conseils de Sergio, j’ai passé une audition pour une école professionnelle à Toulouse, le VM Ballet.
Comment prépare-t-on une audition de classique quand on ne connaît que le hip-hop ?
J’avais créé une chorégraphie de hip-hop avec quelques pas de contemporain que j’avais appris au lycée. Le jury m’a demandé de poser ma jambe sur la barreExercice d’étirement effectué avec une jambe posée sur la barre et l’autre à terre., de me mettre en première positionUne des cinq positions (bras et pieds) de base de la danse classique. mais je ne savais pas du tout ce que ça voulait dire ! Finalement, j’ai été admis. Matthew Madsen, le directeur, m’a prévenu : « Ça va être un challenge pour toi, mais aussi pour nous. » Avant la rentrée, il m’a donné des cours particuliers pour m’apprendre les bases.
Ce qui m’a plu, c’est qu’il y est allé en douceur. Par exemple, il m’a dit que je pouvais venir en short de foot et ne pas mettre de collants !
Intégrer une école professionnelle pour la première fois à 16 ans, c’est un peu tardif. Tu n’as jamais douté ?
Si, plusieurs fois. C’était frustrant de voir des mecs de 11 ans qui avaient déjà un bon niveau ! Je n’étais pas souple, donc il fallait que je prenne le temps de travailler mon corps. Et puis, Matthew continuait de me donner des cours particuliers, je faisais aussi mes études à distance… Les semaines étaient vraiment intenses. J’ai trouvé l’entraînement rigide, presque militaire. La formation, c’était très nouveau pour moi. À la fin de l’année, j’ai annoncé à mes parents que je ne voulais plus continuer le CNED. Je leur ai dit : « Si à 21 ans, je n’ai pas de contrat, j’arrête la danse et je reprends mes études. » Ils en ont parlé longuement, puis ont accepté.
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Art Danse Culture
Peut-on être un danseur tout terrain ! Un danseur à la possibilité de danser dans les différentes catégories , le classique, hip hop, ect. Pour autant est-il bon dans tout.., Il ne peut exceller dans toutes les styles de danse, un musicien, qui joue de plusieurs instruments, aura une préférence pour un instrument, cela ne fera pas de lui un très bon musicien... Le danseur se trouve dans la même configuration. c’est aussi ne pas être le meilleur partout en choisissant cet polyvalence artistique, il faut choisir une voie, un style, pour aller vers la perfection. le mot tout terrain n'est pas approprié pour un danseur.bygr@37 c